Marcel KPOHO, né à Porto-Novo, la capitale du Bénin (Afrique de l’ouest) en 1988. Même s’il dessine avec beaucoup de facilités depuis sa plus tendre enfance, il délaisse l’art pour entreprendre des études classiques. Après avoir obtenu son baccalauréat en 2010, il s’inscrit à l’Université national du Bénin (Abomey-Calavi) où il obtient sa licence en statistique. Durant cette période, passionné par la mode, il s’inscrit à l’Union Culturelle et Artistique des Étudiants (UCAE), dans la section mannequinat et art plastique. Il réalise des publicités pour des promoteurs de prêt-à-porter et des stylistes, ainsi que des dessins pour de nouvelles créations de couturiers, mais les études l’empêchent de se concentrer totalement sur sa carrière artistique. Après sa licence, en 2014, il crée avec quelques amis son propre groupe de mannequinat, organise de nombreux évènements et donnait des cours de mathématiques. Mais cette voie n’est pas la sienne, il ne se sent pas à sa place et finit par quitter pour poursuivre sa formation à l’université. Le dessin fait toujours partie de sa vie, mais il est persuadé que sans formation, il ne peut devenir artiste plasticien. Le déclic se fait avec des recherches sur internet et avec la rencontre de certains aînés dans le domaine. C’est ainsi qu’il intègre sa carrière artistique en novembre 2017. La peinture lui permet de révéler son véritable potentiel, de s’épanouir et s’exprimer. Depuis, il travaille sans cesse, réalise des tableaux (abstraits, paysages ou portrait), des sculptures et des installations. Des encouragements et une formation en « développement personnel, volontariat et entreprenariat » l’ont motivé à faire un choix entre ses diplômes universitaires et sa carrière artistique. Il a désormais compris que la peinture était sa vie, un désir de créer qui était en lui depuis toujours. Peindre ou créer est pour lui, un moyen d’évasion, d’expression et de partage. Il aime que ses œuvres soient dérangeantes, qu’elles soient vues, admirées, ou critiquées. Parfois solitaire, il a créé son style bien à lui. Sa marque de fabrique qui est de dessiner à base des triangles. Ces derniers représentent pour lui la trinité, c’est-à-dire le corps, l’âme et l’esprit. C’est ainsi, qu’il nomme ce concept « le réalisme trilogique ». De plus, soucieux des enjeux environnementaux et sociaux, il se lance dans le recyclage des pneus qu’il coupe et taille adroitement pour en faire des masques. Pour lui, chaque pneu coupé permet de réduit le taux de paludisme en Afrique et permet d’avoir une ville propre sans ses pneus. Il est séduit par sa texture, sa morphologie et son utilité de le recycler. Il étudie sa réaction à l’eau, à la terre, la façon de le couper et le façonner. Cet environnementaliste, réutilise le pneu pour une œuvre d’art unique, nouvelle révélant les soucis écologique et conscient des enjeux environnementaux. « Du réalisme trilogique au recyclage du pneu, sa mission, son art… Ensemble sauvons la planète ».